jeudi 15 janvier 2015.
En 2015, on continue !
L’année 2014 a été bien remplie avec, notamment, la distribution d’aides financières à dix associations regroupant quelque 2000 femmes.
Ce coup de pouce de notre Fondation a permis à ces mères de familles de démarrer une activité d’auto-entrepreneurs dans les domaines du petit commerce, du maraîchage, de la vente sur les marchés de produits biologiques frais et d’accéder ainsi à l’autonomie financière. Il faut souligner que ces mères de famille, désormais indépendantes, se sont engagées à apporter à leur tour leur soutien à d’autres associations d’ici trois ans, conformément au vœu de la Fondation AC de créer une véritable chaîne de partage sur notre continent, et partout dans le monde.
En outre, nous avons pu, en 2014, poursuivre notre soutien aux familles pour le paiement des frais scolaires des enfants et des frais médicaux pour tous. Et, bien sûr, nous avons continué à apporter une aide alimentaire aux familles dans le besoin dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal, en Gambie, en Guinée, en Guinée Bissau, en Mauritanie et au Mali. La Fondation est plus que jamais submergée par les demandes et nous faisons le maximum pour répondre à toutes les sollicitations dans la mesure de nos moyens.
En 2015, on continue…
Mais nous entrons dans une nouvelle étape. Nous allons doubler notre programme d’aides aux associations de femmes. En 2015, ce sont vingt associations qui recevront un soutien financier de la Fondation pour démarrer une activité agricole avec un objectif de commercialisation de légumes biologiques. De cette façon, tout le monde est gagnant, les citadins qui auront accès à des produits sains et les femmes des villages qui seront en mesure de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Mais il reste encore beaucoup à faire.
Il y a dans le monde un nombre grandissant d’exclus et de laissés pour compte pour cause de maladie, de chômage, d’ignorance et de pauvreté. Pourtant « tout individu a droit à la vie ». Chaque enfant, quelque-soit son lieu de sa naissance, doit avoir la chance de s’instruire et de se former à l’école en vue d’acquérir un métier et de réussir sa vie professionnelle. Malgré les difficultés grandissantes des populations, la Fondation reste présente à leurs côtés et ne « lâche pas la rampe ».
En ce début d’année 2015, je forme des vœux pour que l’intérêt général l’emporte sur l’individualisme, la solidarité sur les convoitises privées, le sens de la fraternité humaine sur l’esprit partisan, la justice sociale sur l’abus des profits. Je forme des vœux pour la paix et une intensification du dialogue inter-religieux que, pour notre part, nous avons mis en œuvre depuis de nombreuses années en organisant, notamment, des rassemblements annuels avec toutes les confessions.
Je forme des vœux pour que le monde échappe à l’engrenage de la violence et qu’il devienne plus ouvert et plus fraternel en prenant conscience que nous appartenons avant toute chose à l’espèce humaine, que c’est tous ensemble que nous avons détruit notre environnement, que c’est tous ensemble que nous devons maintenant nous atteler à le sauver.
Je forme des vœux pour que les hommes s’unissent pour trouver et partager les solutions aux maux que nous avons engendrés.
Restons unis et nous serons plus forts! Nous avons plus que jamais besoin les uns des autres pour affronter les nombreux défis qui nous attendent.
Chérif Yancouba AÏDARA
« …ceux qui méprisent le plus la raison, qui rejettent, qui repoussent l’entendement humain comme corrompu dans sa nature, sont justement, chose prodigieuse, ceux qu’on croit éclairés de la lumière divine. Mais en vérité, s’ils en avaient seulement une étincelle ils ne s’enfleraient pas de cet orgueil insensé; ils apprendraient à honorer Dieu avec plus de prudence, et ils se feraient distinguer par des sentiments non de haine, mais d’amour ; enfin, ils ne poursuivraient pas avec tant d’animosité ceux qui ne partagent pas leurs opinions, et si en effet ce n’est pas de leur fortune, mais du salut de leurs adversaires qu’ils sont en peine, ils n’auraient pour eux que de la pitié. J’ajoute qu’on reconnaîtrait à leur doctrine qu’ils sont véritablement éclairés de la lumière divine. »
Baruch Spinoza – Traité théologico-politique (1670)