Vœux du Président de la Fondation pour l’année 2015

jeudi 15 janvier 2015.

En 2015, on continue !

L’année 2014 a été bien remplie avec, notamment, la distribution d’aides financières à dix associations regroupant quelque 2000 femmes.

Ce coup de pouce de notre Fondation a permis à ces mères de familles de démarrer une activité d’auto-entrepreneurs dans les domaines du petit commerce, du maraîchage, de la vente sur les marchés de produits biologiques frais et d’accéder ainsi à l’autonomie financière. Il faut souligner que ces mères de famille, désormais indépendantes, se sont engagées à apporter à leur tour leur soutien à d’autres associations d’ici trois ans, conformément au vœu de la Fondation AC de créer une véritable chaîne de partage sur notre continent, et partout dans le monde.

En outre, nous avons pu, en 2014, poursuivre notre soutien aux familles pour le paiement des frais scolaires des enfants et des frais médicaux pour tous. Et, bien sûr, nous avons continué à apporter une aide alimentaire aux familles dans le besoin dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal, en Gambie, en Guinée, en Guinée Bissau, en Mauritanie et au Mali. La Fondation est plus que jamais submergée par les demandes et nous faisons le maximum pour répondre à toutes les sollicitations dans la mesure de nos moyens.

En 2015, on continue…

Mais nous entrons dans une nouvelle étape. Nous allons doubler notre programme d’aides aux associations de femmes. En 2015, ce sont vingt associations qui recevront un soutien financier de la Fondation pour démarrer une activité agricole avec un objectif de commercialisation de légumes biologiques. De cette façon, tout le monde est gagnant, les citadins qui auront accès à des produits sains et les femmes des villages qui seront en mesure de subvenir aux besoins de leurs enfants.

Mais il reste encore beaucoup à faire.

Il y a dans le monde un nombre grandissant d’exclus et de laissés pour compte pour cause de maladie, de chômage, d’ignorance et de pauvreté. Pourtant « tout individu a droit à la vie ». Chaque enfant, quelque-soit son lieu de sa naissance, doit avoir la chance de s’instruire et de se former à l’école en vue d’acquérir un métier et de réussir sa vie professionnelle. Malgré les difficultés grandissantes des populations, la Fondation reste présente à leurs côtés et ne « lâche pas la rampe ».

En ce début d’année 2015, je forme des vœux pour que l’intérêt général l’emporte sur l’individualisme, la solidarité sur les convoitises privées, le sens de la fraternité humaine sur l’esprit partisan, la justice sociale sur l’abus des profits. Je forme des vœux pour la paix et une intensification du dialogue inter-religieux que, pour notre part, nous avons mis en œuvre depuis de nombreuses années en organisant, notamment, des rassemblements annuels avec toutes les confessions.

Je forme des vœux pour que le monde échappe à l’engrenage de la violence et qu’il devienne plus ouvert et plus fraternel en prenant conscience que nous appartenons avant toute chose à l’espèce humaine, que c’est tous ensemble que nous avons détruit notre environnement, que c’est tous ensemble que nous devons maintenant nous atteler à le sauver.

Je forme des vœux pour que les hommes s’unissent pour trouver et partager les solutions aux maux que nous avons engendrés.

Restons unis et nous serons plus forts! Nous avons plus que jamais besoin les uns des autres pour affronter les nombreux défis qui nous attendent.

Chérif Yancouba AÏDARA

« …ceux qui méprisent le plus la raison, qui rejettent, qui repoussent l’entendement humain comme corrompu dans sa nature, sont justement, chose prodigieuse, ceux qu’on croit éclairés de la lumière divine. Mais en vérité, s’ils en avaient seulement une étincelle ils ne s’enfleraient pas de cet orgueil insensé; ils apprendraient à honorer Dieu avec plus de prudence, et ils se feraient distinguer par des sentiments non de haine, mais d’amour ; enfin, ils ne poursuivraient pas avec tant d’animosité ceux qui ne partagent pas leurs opinions, et si en effet ce n’est pas de leur fortune, mais du salut de leurs adversaires qu’ils sont en peine, ils n’auraient pour eux que de la pitié. J’ajoute qu’on reconnaîtrait à leur doctrine qu’ils sont véritablement éclairés de la lumière divine. »

Baruch Spinoza – Traité théologico-politique (1670)

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Commentaires fermés sur Vœux du Président de la Fondation pour l’année 2015

La Fondation AÏDARA CHERIF lance le projet Algues et aquaculture biologique contre la pauvreté

jeudi 16 octobre 2014.

(Interview réalisée par l’antenne Europe de la FAC)

Antenne FAC Europe : Monsieur le Président, pouvez-vous nous expliquer pour quelles raisons la Fondation se tourne aujourd’hui vers l’océan pour lutter contre la pauvreté?

En premier lieu, il ne faut pas oublier que nous avons toujours été tournés vers l’océan puisque dès le 15ème siècle, les pirogues africaines sillonnaient les mers et que la connaissance maritime des navigateurs de notre continent étaient si précises qu’ils se guidaient uniquement par l’observation de la direction de la houle et des courants ainsi que par l’évaluation de la profondeur de l’océan. Ils n’avaient pas besoin de boussole! Concernant le Sénégal, on peut dire que c’est un pays à vocation maritime, une nation de pêcheurs depuis toujours. J’ai rencontré récemment le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, qui m’a fait part de l’inquiétude du monde de la pêche.

Aujourd’hui, les grandes puissances veulent tirer des océans les denrées alimentaires, l’énergie, les médicaments nécessaires au maintien de leur suprématie. L’Europe, la Chine, les États-Unis ont développé des stratégies d’attaque économique tournées vers les 71% des océans qui recouvrent notre planète. Ils appellent ça la «croissance bleue». Il s’agit de mobiliser les potentialités des mers, des océans et des côtes du monde entier pour créer de la richesse et des emplois chez eux. L’Union européenne a même lancé un programme «Connaissance du milieu marin 2020» qui est en train de collecter le maximum de données sur les fonds marins. Ces informations sont ensuite numérisées et exploitées. L’objectif est d’en tirer des applications pratiques devant engendrer un maximum de profits. On commence déjà à extraire de l’or, de l’argent du fond des océans, avec des dégâts environnementaux considérables. Les compagnies minières, les multinationales passent des contrats avec les gouvernements pour mener à bien, en toute tranquillité, leurs activités lucratives. Les populations ne sont généralement pas consultées. Les pêcheurs artisanaux n’ont ensuite que leurs yeux pour pleurer.

Antenne FAC Europe : Que peut faire Votre Fondation pour lutter contre cet accaparement de nos ressources marines?

La population doit prendre en main sa destinée. Je le répète, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour défendre nos vies. Nous devons nous unir et réfléchir ensemble aux moyens de protéger la nature qui assure depuis toujours notre subsistance. Le fait est qu’après l’accaparement des terres agricoles, ce sont les océans qui suscitent aujourd’hui les convoitises des marchés mondiaux. Actuellement, ce sont 800 millions de personnes dans le monde dont la survie dépend de la pêche. Rien qu’au Sénégal, on estime qu’au moins 600 000 familles vivent directement de la pêche. La solution est de s’organiser pour protéger nous-mêmes les eaux et les ressources qui sont notre bien commun. Les pêcheurs doivent faire entendre leur voix dans les processus d’accords de partenariat qui épuisent les ressources halieutiques dont dépend leur survie. La Fondation est prête, si nécessaire, à soutenir les fédérations de pêcheurs pour faire valoir ce droit à l’alimentation et à vivre de nos ressources naturelles devant le Comité mondial sur la sécurité alimentaire de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Dans un premier temps, nous pouvons mettre en place rapidement, ensemble, de petites structures aquacoles biologiques et structurer la commercialisation des algues. Les femmes sont depuis toujours fortement impliquées dans le secteur de la pêche. C’est pourquoi, il est indispensable de faire participer les associations des femmes dès la mise en œuvre de ces nouveaux projets.

Antenne FAC Europe : Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos projets d’aquaculture et de commercialisation des algues?

Concernant l’aquaculture, tout le monde affirme aujourd’hui qu’elle représente une solution face à la surpêche et à la raréfaction des stocks de poissons. Selon la FAO, d’ici 2030, la part de l’aquaculture représentera 65% de la consommation mondiale de poissons. En Europe, elle est actuellement de 25%, ce qui est négligeable face à l’Asie qui détient environ 90% de la production aquacole mondiale. L’aquaculture dans le monde enregistre un taux de croissance de 6,6% par an. C’est un secteur en pleine expansion. La Fondation va créer de petites fermes aquacoles, selon les règles de production biologique, gérées par les pêcheurs eux-mêmes. En ce moment, l’Europe affirme avoir un problème avec les «flux migratoires» en provenance du continent africain. Mais les jeunes qui quittent leurs familles et leurs villages, et parfois y laissent même leur vie, ne le font pas de gaîté de cœur. En réalité, ils préféreraient rester et travailler chez eux. Par ailleurs, l’Union européenne n’a pas d’espace maritime disponible pour les activités aquacoles. Nous, nous en avons. L’Europe devrait donc nous aider à développer l’aquaculture durable chez nous. C’est une logique de gagnant/gagnant. Nous, nous embaucherions ainsi des milliers de jeunes qui seraient heureux d’accéder à l’autonomie financière. Quant à l’Europe, elle réglerait de cette façon ce qu’elle considère comme étant deux problèmes majeurs, son approvisionnement en poissons et l’immigration. Aujourd’hui, les nations sont interdépendantes. Il n’y a plus de faibles ou de forts. Tous les accords peuvent se faire dans un esprit gagnant/gagnant.

Maintenant concernant les algues, on sait que depuis des siècles elles sont utilisées par l’homme, en particulier dans les pays asiatiques, pour l’alimentation, la médecine et l’agriculture du fait de leur richesse en minéraux et en polysaccharides (amidon, cellulose). A l’échelle mondiale, les algues sont exploitées majoritairement dans le secteur de l’agroalimentaire (70%,ndr). Depuis quelques années, elles sont devenues un aliment très recherché par les consommateurs occidentaux soucieux de leur santé. Des organisations internationales ont mis en place des programmes de culture de spiruline en Mauritanie. Nous-mêmes, à la Fondation, nous travaillons conjointement avec le laboratoire créé par l’éminent Professeur Abdourahmane Tamba qui a une grande expertise en matière de phycologie. L’université de Dakar a déjà testé les innovations du Professeur, notamment un aliment pour bébés à base d’algues qui permet de lutter contre la malnutrition. Les essais ont été très concluants. Il a été constaté que les enfants reprennent du poids beaucoup plus rapidement qu’avec n’importe quel autre aliment. Nous avons également fait goûter une autre création du Professeur, un délicieux pain à la farine d’algues comme substitut à la farine de blé, lequel a été unanimement apprécié. Aujourd’hui, le laboratoire est à la recherche de nouveaux moyens pour s’agrandir. Devant des résultats aussi prometteurs, je suis certain que nous allons parvenir à intéresser de nombreux sponsors. Certains grands chefs étoilés français ont déclaré que les algues étaient l’aliment du futur et qu’en 2050, elles seraient probablement le principal aliment de la mer consommé par les humains.

D’autre part, des laboratoires pharmaceutiques partout dans le monde étudient actuellement les propriétés thérapeutiques des algues. De nombreux compléments alimentaires à base d’algues sont déjà en vente avec un grand succès en Europe et aux États-Unis. Dans l’agriculture biologique, on fabrique de l’engrais avec des algues. On parle déjà d’algocarburant. On a commencé à utiliser des algues pour le traitement biologique des eaux usées avec un effet de réduction des teneurs en nitrates et en phosphates des eaux traitées. En Angleterre, une société commercialise un produit à base d’algues qui absorbe les métaux lourds. Bref, dans les secteurs de l’énergie, de la santé, de l’alimentation ou des cosmétiques, le potentiel des algues est énorme. Et on est probablement seulement au début des connaissances en la matière. Tous les gouvernements des pays industrialisés ont fait des biotechnologies un moteur de croissance. Pour que l’Afrique ne soit pas dépossédée, une fois de plus, d’une ressource précieuse, c’est le moment de nous unir pour tirer bénéfice de cette richesse commune. La Fondation n’a qu’un seul credo, faire en sorte que les ressources considérables de notre continent permettent d’éradiquer la pauvreté des populations. Pour cela, il n’y a qu’une solution, agir ensemble et retrouver nos valeurs ancestrales de partage. Nous sommes sur la bonne voie.

Antenne FAC Europe : Je vous remercie, Monsieur le Président d’avoir répondu à nos questions.

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Marqué avec , , , | Commentaires fermés sur La Fondation AÏDARA CHERIF lance le projet Algues et aquaculture biologique contre la pauvreté

Présentation des Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF (Union pour l’éradication de la pauvreté en Afrique)

mercredi 3 septembre 2014.

Questions au Président de la Fondation, Chérif Yancouba AÏDARA

(Propos recueillis par le Bureau Europe de la Fondation – 27/08/2014)

Q: Monsieur le Président, pouvez-vous nous parler du parcours qui a été le vôtre et qui vous a conduit à la création de la Fondation ?

J’ai quitté le Sénégal très jeune, avec mon frère Vieux Aïdara, et nous avons tous deux parcouru et découvert le monde. Nous étions particulièrement intéressés par le milieu de l’entreprise et nous avons pu constater que partout la réussite économique et le progrès social vont de pair. Je me suis alors beaucoup interrogé sur le sort réservé à notre continent. Nous disposons d’un capital humain considérable (15,7% de la population mondiale, au 3ème rang derrière les continents asiatique et américain, ndr) et des ressources naturelles qui devraient nous permettre d’égaler, voire de surpasser économiquement nombre de grandes puissances actuelles. Nous vendons nos matières premières aux autres continents qui les transforment en produits finis ce qui créent leurs propres richesses.

Tandis que nos populations restent pauvres. Par exemple, nous vendons du coton brut à des entreprises étrangères qui nous vendent ensuite des chemises avec un grand bénéfice. Pourquoi les entreprises africaines ne seraient-elles pas capables de fabriquer des vêtements pour les Africains? Je pourrais dire la même chose pour le bois, le cuir, etc.

Il faut avoir confiance en nos propres capacités de redresser l’Afrique. Nous devons, nous aussi, profiter de la mondialisation et y prendre toute notre part. Il faut briser définitivement le pacte colonial. Le destin de l’Afrique n’est pas d’être dans la soumission perpétuelle.

Nous avons l’énergie, nous avons les talents et les capacités. C’est une question de volonté. De retour au Sénégal, mon frère et moi avons constaté des situations d’extrême pauvreté auxquelles il fallait faire face dans l’urgence. Au lieu d’agir au coup par coup, nous avons décidé de rationaliser notre action et nous avons eu l’idée de créer la Fondation AÏDARA CHERIF. Nous étions à la fin des années 1980. C’est en 1998 que La Fondation AÏDARA CHERIF a été reconnue d’utilité publique par le gouvernement du Sénégal. Aujourd’hui, nous avons des antennes en Gambie, en Guinée, Guinée Bissau et au Ghana. Dans tous ces pays, nous agissons au plus près des populations dans le besoin.

Q: Quelles sont les principales actions déjà à l’actif de la Fondation et quels sont les programmes de la Fondation AÏDARA CHERIF actuellement en cours ?

La Fondation a contribué depuis sa création à des centaines de distribution de biens de première nécessité et a mis en place des programmes de solidarité sociale sous la forme d’aide financière directe de dernier recours, de prise en charge des frais de scolarité pour les élèves méritants, de prise en charge des frais médicaux d’urgence, de soutien aux personnes sans emplois avec des enfants à charge, d’aide à la construction de logements sous la forme de dons de matériaux, d’accueil des orphelins dans les zones rurales.

Aujourd’hui, la Fondation, tout en poursuivant l’aide d’urgence, a mis en place des programmes orientés vers le développement durable, notamment dans le domaine de l’agriculture biologique et biodynamique ainsi que dans celui de la construction d’éco-villes modèles. Le cœur battant des éco-villes de la Fondation sera le complexe éducatif où sera prodigué un enseignement multilingue allant de la maternelle à l’université. Nous avons également le projet de créer un Institut des travaux publics qui aura pour mission de former des jeunes à tous les métiers du bâtiment avec l’objectif de former prioritairement des ingénieurs dans le secteur de la construction.

Les jeunes africains ne doivent pas se contenter d’emplois subalternes sur les chantiers. Ce sont eux qui doivent prendre les choses en main et diriger les chantiers au plus haut niveau. Il faut qu’ils soient formés à toutes les nouvelles technologies. Enfin, nous avons prévu l’implantation de centres de santQ: qui permettront d’offrir des soins accessibles à tous.

Q: Vous avez décidé de lancer les Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF, quels types d’ouvrages allez-vous proposer ?

La Fondation a décidé de se lancer dans l’aventure éditoriale en créant sa propre maison d’édition.

L’objectif est de créer une maison d’édition généraliste qui soit présente dans tous les domaines. Nous voulons faire de l’édition scolaire en proposant des manuels d’apprentissage des langues, français, anglais, arabe, chinois, portugais, adaptés aux élèves africains. Je lance d’ailleurs un appel aux enseignants, en activité ou retraités, qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure de la conception de tels manuels.

Le multilinguisme est une spécificité africaine. Ce sera également une spécificité des Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF. Il y a en Afrique une expertise dans ce domaine que nous ne devons pas laisser disparaître. Les enseignants, fins connaisseurs des langues que j’ai citées, ont un devoir de transmission. De notre côté, nous allons recueillir ce savoir et le conserver en l’imprimant et en le diffusant.

A l’heure où la France vient de prendre conscience que la francophonie est un moteur économique et que l’avenir de celle-ci se joue en Afrique, nous contribuerons, à notre niveau, à ce renouveau francophone en éditant des ouvrages en langue française.

Pour rester dans le domaine de l’édition scolaire, mais cette fois pour le lycée, nous avons l’intention d’éditer un manuel de philosophie destiné aux lycéens africains francophones en ajoutant au programme classique des textes de philosophes africains qui méritent d’être mis à l’honneur et étudiés par nos élèves. Les Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF souhaitent aussi proposer des livres pour la jeunesse avec des bandes dessinées, des récits d’aventures, de la science-fiction, des contes et légendes d’Afrique. Nous les traduirons selon les besoins. L’objectif est de faire connaître les auteurs africains dans le monde entier. Nous serons ouverts également à la littérature, au théâtre, à la poésie et à l’Histoire.

Nous éditerons aussi des ouvrages consacrés à la religion et à la spiritualité. Les EFAC éditeront des livres traitant de questions de société ou d’actualité, des biographies et autobiographies, des guides touristiques aussi. Nous proposerons des livres autour de la thématique du développement durable, mais aussi des livres pratiques, comme les livres de cuisine, de bricolage, de santé naturelle, de mieux-être. Enfin, nous faisons appel aux photographes et aux artistes en général car nous avons l’intention de publier des livres de photographies et des livres d’art.

Cette liste n’est pas exhaustive. Nous sommes ouverts à toutes les propositions des auteurs et nous attendons les talents qui, nous le savons tous, sont nombreux en Afrique. Par exemple, nous pourrions également éditer des expatriés, s’ils le souhaitent.

Q: Pouvez-vous nous expliquer comment est née cette idée de créer les Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF ?

Créer une maison d’édition au sein de la Fondation me paraît une suite logique de mon combat pour le développement économique de l’Afrique et plus de justice sociale. D’abord, les EFAC doivent contribuer au « développement productif » de l’Afrique. Les livres seront imprimés en Afrique. Ils seront vendus à un prix accessible au plus grand nombre.

Nous voulons faire la promotion du « Made in Africa » en montrant qu’il est possible de produire des objets sur le continent. Nous sommes aussi capables en Afrique de produire des livres numériques, et c’est ce que nous avons l’intention de faire.

Deuxièmement, nous appliquerons ce que nous prônons, à savoir le développement durable. Nous serons très attentifs à la provenance du papier qui sera exclusivement certifié issu de forêts gérées durablement. Les EFAC seront de l’édition éco-responsable.

Troisièmement, même si la francophonie est un atout que nous ne devons pas perdre au profit de ce que d’aucuns appellent le « globish », nous devons cultiver notre multilinguisme originaire. Enfin, c’est l’élément le plus important, c’est pourquoi je l’ai gardé pour la fin. Je vais citer le grand humaniste Albert Jacquard qui avait dit « Appartenir à l’espèce humaine, c’est être dépositaire du trésor de questions, de réponses, d’angoisses, de projets peu à peu accumulés par ceux qui nous ont précédés ».

Chaque être humain se construit grâce aux autres, et les livres sont un formidable moyen d’accéder aux pensées, idées et visions de nos semblables. C’est pourquoi, les EFAC mettront les livres à la portée de tous. Et peut-être éditerons-nous des auteurs qui proposeront des idées nouvelles pour construire des sociétés africaines meilleures et plus justes. C’est ce que je souhaite.

Monsieur le Président, je vous remercie de ces réponses.

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Commentaires fermés sur Présentation des Éditions de la Fondation AÏDARA CHERIF (Union pour l’éradication de la pauvreté en Afrique)

La Fondation AÏDARA CHERIF procède à la distribution annuelle de biens de première nécessité

dimanche 3 août 2014.

Comme chaque année à la saison des pluies, la Fondation AÏDARA CHERIF
procède à un événement très attendu par la population la plus nécessiteuse: la
distribution de riz, de sucre, d’huile, de savons et de moustiquaires.


La Fondation effectue les livraisons par ses propres moyens dans les
quatorze régions du Sénégal. Cette année, ce sont en particulier les familles
monoparentales, celles accueillant des orphelins, et les personnes âgées, qui
ont pu bénéficier de ces dons.

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Commentaires fermés sur La Fondation AÏDARA CHERIF procède à la distribution annuelle de biens de première nécessité

Mondial Ecovillages 2014 – Interview du président de la Fondation dans le journal L’Espace

mardi 4 février 2014.

Une interview du président Yancouba Aïdara à propos des projets de la Fondation et du sommet mondial des écovillages qui se tiendra en 2014 à Dakar. Journal L’Espace, numéro 23. Novembre 2013.

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Marqué avec , | Commentaires fermés sur Mondial Ecovillages 2014 – Interview du président de la Fondation dans le journal L’Espace

Vœux du président de la Fondation pour l’année 2014

mardi 28 janvier 2014.

L’année 2013 a vu naître le commencement de la concrétisation de notre programme d’implantation d’éco-villages en Afrique de l’Ouest. Grâce à notre partenariat avec l’association SOS Environnement, plusieurs hectares ont été plantés à Tobor (Sénégal ) selon les règles de l’agro-écologie.

2014 sera pour nous, plus que jamais, l’année de l’action.

La Fondation continuera de travailler et d’agir, comme elle le fait depuis dix-huit ans, pour le bien-être des populations et pour la préservation et la valorisation de la biodiversité des régions d’Afrique. Nous sommes sur le bon chemin. Mais nous avons encore de nombreux combats à mener. Il reste beaucoup à faire.

Nourrir, éduquer, soigner,

la Fondation poursuivra cette année le triple objectif qu’elle s’est fixée depuis son origine. Les éco-villages comprennent des systèmes éducatif et de santé ainsi qu’un projet culturel qu’il nous faudra mettre en œuvre. Ces futures réalisations créent beaucoup d’espoir et rassemblent des femmes et des hommes de tous horizons et des quatre coins du monde, motivés par des actions tangibles au bénéfice des habitants des régions isolées.

La clé de la réussite, j’en suis convaincu, c’est la solidarité, c’est l’entraide, c’est la fraternité.

Il est urgent de changer le monde, mais il faut commencer par soi-même, en évitant le repli sur soi et en se tournant vers les autres dans un esprit d’ouverture. C’est un dessein ambitieux capable de réunir et de susciter l’espérance. En cette nouvelle année, je forme des vœux pour la paix, pour la tolérance et la générosité.

La Fondation reste mobilisée contre la faim

et pour l’amélioration concrète des conditions matérielles d’existence des populations. J’espère que de nombreux partenaires s’engageront à nos côtés pour nous soutenir dans ce combat, et que le village de Tobor deviendra un modèle de développement économique, social et culturel dans le respect de l’environnement.

Il nous est aujourd’hui possible (…) de créer une société nouvelle, où chacun aura les moyens de réaliser ses aspirations et de vivre au niveau de ses potentialités, où il y aura des citoyens capables d’être à la hauteur d’idéaux et de valeurs partagés, et une collectivité qui traitera notre planète avec le respect qu’à long terme elle va certainement exiger. Toutes ces occasions sont là. Le danger réel, aujourd’hui, est de ne pas les saisir.

Joseph E. Stiglitz (prix Nobel d’économie en 2001)

Soyons unis et solidaires. Saisissons dès aujourd’hui ces opportunités d’initier une ère nouvelle. Puisse 2014 marquer le début d’une prise de conscience sur tous les continents, de la nécessité d’un changement radical.

Chérif Yancouba AÏDARA

Publié dans Buts de la Fondation Aidara Cherif | Commentaires fermés sur Vœux du président de la Fondation pour l’année 2014

La Fondation AÏDARA CHERIF participe à l’extension du réseau des écovillages du Sénégal

samedi 16 novembre 2013.

Dans le cadre du renforcement du réseau national des écovillages, cinquante-quatre villages du Baol étaient présents à Ngoye Bambey, le 9 novembre 2013.

Les associations internationales, GEN Afrique, représentée par son président, Ousmane Pame, et SOS Environnement, représentée par le Pr Abdouhramane Tamba, partenaires de la Fondation étaient également présentes.


  • 1 De SARR D – 03/08/2014, 20:40 Bonjour
    Je cherche comment contacter le Réseau des Cadres du Baol. Je suis président d’une association de Solidarité Internationale qui travaille dans le département de Bambey d’où je suis originaire. Je suis très intéressé par le Réseau.
    Bien cordialement
Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Marqué avec , , , | Commentaires fermés sur La Fondation AÏDARA CHERIF participe à l’extension du réseau des écovillages du Sénégal

Protection de l’environnement – Régénération des mangroves à Tobor

vendredi 11 octobre 2013.

Le président et le secrétaire général de la Fondation, Chérif Yancouba AÏDARA et Chérif Vieux AÏDARA poursuivent le programme de préservation de l’environnement initié par la Fondation en 2008.

Dans le cadre de l’implantation de l’éco-village de Tobor la Fondation a mis en œuvre une opération de régénération des forêts de mangroves. En replantant ce capital naturel, la Fondation a pour objectif, notamment, de relancer le secteur piscicole (crevettes et poissons) ce qui permettra à la population de retrouver une source alimentaire et pécuniaire appréciable.

Le rôle essentiel des mangroves pour la protection des terres et le maintien de la pisciculture a été souligné, dès 2006, dans un programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUD).

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Marqué avec , , , , | Commentaires fermés sur Protection de l’environnement – Régénération des mangroves à Tobor

Premier Sommet Mondial des Ecovillages en décembre 2014 à Dakar

lundi 7 octobre 2013.

Organisé par GEN International (Global Ecovillage Network) en partenariat avec la Fondation AÏDARA CHERIF, l’Agence Nationale des éco-villages du Sénégal, GEN Afrique, SOS Environnement, Gaïa Education.

Le premier sommet mondial des écovillages aura lieu en décembre 2014 à Dakar. Le réseau mondial des écovillages (GEN) parraine l’événement qui sera organisé conjointement par l’Agence Nationale des éco-villages du Sénégal, GEN Afrique, SOS Environnement, Gaïa Education et la Fondation AÏDARA CHERIF.

Le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) affirme qu’un Africain sur cinq souffre de la faim, et, selon la dernière étude d’Afrobaromètre, le Sénégal fait partie des quatre pays du continent où la pauvreté a augmenté ces trois dernières années.

Le premier objectif du Millénaire pour le développement, décidé en 2000 par l’ONU, fixait une réduction de moitié du nombre d’affamés d’ici 2015. Cet objectif ne sera pas atteint concernant le continent africain.

C’est ce contexte d’urgences alimentaire et sociale que la Fondation AÏDARA CHERIF souhaite voir pris en compte lors du premier sommet mondial des éco-villages qui aura lieu en décembre 2014.

Nous pensons, en effet, que les éco-villages, en mettant en œuvre une agriculture locale naturelle, permettent de lutter contre ce fléau qui ronge l’Afrique depuis trop longtemps de manière aberrante lorsque, par ailleurs, on connaît les richesses colossales en matières premières dont regorge le continent.

Dans l’éco-village de Tobor, qui a vocation à devenir la vitrine des éco-villages du continent, la Fondation a mis en place un système de banque foncière. Les terres sont attribuées aux familles qui les cultivent pour leur propre subsistance et accèdent ainsi à l’autonomie alimentaire. Le surplus est vendu à une banque alimentaire qui a pour tâche de commercialiser les productions agricoles au sein d’une épicerie solidaire. Ainsi, tout le monde y gagne, d’une part les familles qui sont assurées d’obtenir des gains pour acheter ce dont elles ont besoin pour améliorer leurs conditions d’existence, et,d’autre part, les personnes en difficulté qui peuvent trouver là de quoi se nourrir à un coût très bas. Nous avons aussi implanté un centre de formation en agriculture biologique gratuit pour les villageois, et ouvert à tous.

Mais Les éco-villages représentent aussi une voie vers une nouvelle économie qui refuse la logique du profit, de la compétitivité et de la concurrence, lesquels induisent la déforestation, la pollution de l’eau, de l’air, du sol et de l’esprit, pour faire du bien-être de l’être humain son objectif essentiel.

Outre le développement d’une agriculture naturelle qui contribue à la santé des populations, les priorités des éco-villages sont la mise en œuvre des énergies renouvelables pour répondre aux besoins en électricité et l’ouverture de lieux d’éducation, de formation et de création, tant pour les enfants et les jeunes, que pour les adultes.

Le sommet mondial des éco-villages est une chance, pour le Sénégal et pour l’Afrique, de réfléchir à une autre voie de développement, une voie peut-être authentiquement africaine, c’est-à-dire empreinte de solidarité et de partage, loin de l’individualisme forcené des cités qui s’enferment peu à peu dans le cercle infernal de la frustration, du désespoir, de l’agressivité et de la violence.

Chérif Yancouba AÏDARA


  • 1 De gnamaka – 18/05/2014, 09:21 comment adhérer ou comment créer un eco village. En clair, informations utiles et/ou nécessaires.
    Suis originaire de Côte d’Ivoire et je viens d’apprendre la notion « ECO VILLAGE » en écoutant RFI
  • 2 De pierre – 20/07/2014, 02:42 bonsoir tres bonne initiative
    je veux des info par rapport au eco village et aussi a votre fondation nous sommes des jeunes de la banlieue tres intesseres par les eco village
  • 3 De Roland – 10/11/2014, 19:21 Oui chouette initiative …j’ai mis des infos utiles sur mon site habiter-autrement.org : Ressources et Bonnes Pratiques pour l’émergence d’écovillages en Afrique = donner l »envie d’entreprendre, apporter de l’espoir aux jeunes par l’exemple, freiner l’exode rural, créer des emplois, améliorer la qualité de la vie + d’autonomie alimentaire, énergétique et financière, tout en s’ouvrant + sur le monde
    http://habiter-autrement.org/37-ecovillage-afrique/eco-afro_ca.htm
Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Marqué avec , , | Commentaires fermés sur Premier Sommet Mondial des Ecovillages en décembre 2014 à Dakar

La Fondation AÏDARA CHERIF réunit les associations de femmes des quatorze régions du Sénégal sur le thème du micro-crédit

vendredi 27 septembre 2013.

A l’initiative de Madame Aissatou Mansata Soumare, responsable du micro-crédit au sein de la Fondation, les associations de femmes en provenance des quatorze régions du Sénégal se sont rencontrées le 25 septembre pour débattre des difficultés de l’accès au micro-crédit tel qu’il est actuellement conçu et des taux d’intérêt qui demeurent prohibitifs pour la plupart d’entre elles.

La formule la mieux adaptée serait le micro-crédit exempt d’intérêt, seul à même de leur permettre de démarrer une activité rémunératrice, condition sine qua non de leur autonomie financière. Dans les prochains jours, la Fondation va relayer cette requête auprès des organismes internationaux de micro-crédits.

Publié dans Activités de la Fondation Aïdara Cherif | Commentaires fermés sur La Fondation AÏDARA CHERIF réunit les associations de femmes des quatorze régions du Sénégal sur le thème du micro-crédit